SCPI : premières données rassurantes sur les loyers

Les SCPI inquiètent les investisseurs en raison de l’ampleur de la crise : celle-ci touche en effet les locataires dont la plupart ont subi de plein fouet l’impact de la paralysie de toutes les activités pendant la période de confinement.

La gestion des loyers par les opérateurs

La situation a été particulièrement épineuse pour les sociétés de gestion, puisque les investisseurs comptent sur les loyers pour percevoir leurs dividendes, tandis que les locataires étaient en difficulté de paiement à l’arrêt de leurs activités. Elles devaient prendre en main, avec le moins de séquelles possible, la gestion de cette situation, sachant qu’elles avaient à prévoir le report des paiements, voire leur annulation pour les TPE les plus touchées.

La situation par secteur

Ce problème d’insolvabilité ne touche pas la totalité des locataires cependant. Pour les SCPI résidentielles, le calendrier de paiement n’a pas connu de véritable bouleversement, les ménages ayant été financièrement soutenus par le gouvernement bien que leurs revenus aient été en baisse.

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Les SCPI de rendement sont plutôt celles qui ont été déstabilisées, sans que la situation n’ait toutefois été alarmante. En effet, ces SCPI fonctionnent avec des immeubles professionnels, et donc des locataires dont la stabilité financière n’est pas toujours garantie face à l’arrêt de leurs activités.

La grande majorité des SCPI professionnelles a continué à percevoir les loyers, et seule une faible proportion de locataires exerçant dans des secteurs spécifiques a été totalement terrassée par la crise. Il s’agit des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de l’aviation. Les autres secteurs sont demeurés relativement épargnés, notamment au moment de la reprise des activités vers la fin du premier semestre de l’année.

Le bilan sur les loyers dont le paiement a été reporté

Les locataires ayant demandé à bénéficier d’un report de paiement ont commencé à verser leurs loyers depuis le début du second semestre. Pour la plupart des SCPI, ceux-ci ont été recouvrés à 90%, et la régularisation de la situation pour chacun des locataires devrait s’opérer avant la fin du troisième trimestre.

Les dividendes, dont la distribution dépend fortement des revenus locatifs, ont eux aussi été maintenus pour la plupart des SCPI. Les rendements quant à eux sont maintenus à un taux toujours acceptable, entre 4% et 4.5% pour les SCPI professionnelles, et environ 3.7% pour les SCPI fiscales.

Les prévisions pour les prochains mois

Les SCPI ont fait montre de résilience depuis le début de la crise. Malgré la tentative de relance de la plupart des activités sur l’ensemble du territoire, tentative enclenchée vers le mois de juin, on observe toujours un certain ralentissement économique. Les prévisions demeurent encore assez floues en ce qui concerne les prochains mois, sachant qu’un éventuel reconfinement pourrait se déclencher. La pandémie n’est pas maîtrisée, rappelons-le, et tous les scénarios sont possibles.

Quoi qu’il en soit, ce reconfinement ne serait pas total, mais plutôt localisé, en fonction de l’évolution de la pandémie, par ville et par région. Or, les SCPI jouissent d’une excellente diversification en matière de répartition géographique de leur parc, ce qui affaiblira les risques encore une fois de plus.

En clair, les SCPI continueront certainement à tenir la route, en plus d’être ressorties grandies et davantage fortifiées. En effet, les sociétés de gestion ont mis en place des mesures de prévention pour se parer d’un éventuel krach. Les spécialistes demeurent cependant confiants. De plus, même si les valeurs baissent, que ce soit au niveau des rendements et des autres indicateurs de performance, toujours garder en tête que les SCPI sont à souscrire sur une longue période, et que les rendements forts qui sont servis couvriront les éventuelles pertes au fil des ans.

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